Campagne Journeyman - Phase 2 - Fluff

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"Fait 57cm au garrot pour une longueur de 1m32.
Le sujet possède deux paires d'yeux.
Les dents du sujet ressortent de sa gueule de manière impressionnante.
L'ensemble du corps du sujet est recouvert de petites plaques de chitines. L'ensemble du corps du sujet est recouvert par des poils sensitifs. En ce, le sujet ressemble à une race inconnue de taupes géantes.

Au-delà de ses caractéristiques physiques, ce sont les capacités physiques et arcantriques du sujets qui sont les plus remarquables.

Sur le plan physique, le sujet a démontré une capacité à digérer certains métaux. Il possédait une grande capacité de régénération, similaire à celle d'un trollblood, sans toutefois qu'il sembla possible de créer un nouveau sujet à partir d'un morceau du premier. En effet, cette capacité de régénération semblait liée à la connexion au système nerveux.

Sur le plan arcantrique, le sujet a généré une réponse d'intensité 4 sur l'échelle standard. Les émissions variaient selon les émotions du sujet, ou en tout cas selon sa douleur. Le pic d'intensité émis lors du test de régénération d'un œil (percé par introduction d'une pointe au travers de l'iris) a eu pour effet de d'activer les deux Myrmidons de classe Griffon assez proches qui étaient en veille (et l'œil s'est régénéré en une dizaines de minutes, en gardant toutefois l'aspect flétri qu'il a acquis une fois vidé du liquide oculaire).

Devant la grande capacité à condenser de l'énergie, un essai a été fait de connecter physiquement le sujet à un circuit arcantrique. Il n'y a eu réponse qu'une fois les sonde arcantriques insérées dans la moelle épinière du sujet. Dans un premier temps, le circuit a bénéficié d'une énergie impressionnante. Par contre, assez rapidement le circuit s'est détérioré (comme s'il avait fonctionné des siècles sans entretien), avant d'être irrémédiablement détruit. Dans le même temps, le sujet a semblé figer avant de se liquéfier sur place. Il semblerait que sous la pression arcantrique, l'ensemble des cellules du sujet se soient désolidarisées, le réduisant en un tas d'ossements baignant dans un magma de chair. La mort du sujet a eu un autre effet : l'ensemble des myrmidons du campement on eu une micro-coupure d'énergie à ce moment.

En conclusion, et si on se réfère à mes rapport précédents, je ne peux que..."

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La chevauchée nous prit trois lunes. Le voyage de l’ancêtre était tellement gravé dans mon esprit que tout cela me donnait l’impression de voyager en places familières.


La route avait cependant évoluée. Les esclaves avaient transformé les déserts de la faille en une grande voie vers la domination, avec ce qu’il fallait de caravansérail et de places fortes pour une conquête dans les règles.


Nous ne sommes pas passés inaperçus. Trop jeunes pour être vénérable, d’une caste meilleure qu’un artisan mais moindre qu’un guerrier, nous étions sans aptimus et sans escortes.


Un dakar nous questionna sur nos montures, alors que ses haestatians et prétoriens avançaient à pieds et en rangs. Mon acolyte lui présenta l’ordre de mission, qu’il prit à l’envers. Les féroxs harnachés contrastaient avec nos vêtements de voyages en piteux état, et sans blason familial, un jugement hâtif pouvait nous confondre avec de vulgaires voleurs.


Il tâtait pensivement son collier au bout duquel pendait une pierre ancestrale. Manifestement, nous pendre sur la grande-voie aurait grandement motivé ses hommes, harassés par le voyage. Il fallait agir vite, la pierre me lança quelques bribes d’informations et je déclamai d’une voix aussi autoritaire que possible :


“Réponds Dakar, fils de Daraash, de la maison Toxuris, tombé sous les lames à Halaak. Morghoul attend et ne souhaite pas patienter davantage. Ou est son armée ?”


“Neveu, et pas fils. Mon cousin a trahi et j’ai pris sa place mais le reste est juste, maître extoller. Le Thornwood est à une journée devant vous. Suivez les feux d’alertes sans attendre. Les tyrants y requièrent vos talents. Il y a des choses que seuls un mortitheuge puisse comprendre.”


Nous progressâmes jusqu’à un camp avancé. Les feux d’alertes conduisent souvent à un dominar en campagne ; mais dans le cas de Morghoul, ce furent les poteaux d’exécutions qui trahirent sa présence. Nous prîmes la peine de nous laver et d’exhiber les symboles de notre caste ; il ne fallait pas rater l’entrée dans le camp, ni finir esclave ou sur un champ de bataille.


En guise de camp retranché, il s’agissait plutôt d’un poste de chasse ou de fourrageurs. Un de ces taudis qui naissent au faubourg des camps militaires. Il y avait peu de soldats, surtout des traqueurs et des doloristes. Des carcasses de petits gibiers s’entassaient le long de la palissade. A croire que lorsque Morghoul n’a plus d’occidentaux sous la main, il garde la forme en torturant des rongeurs.


“Mais Primus, cet animal a brisé ma lame et a arraché le b...

- Tu t’es fait désarmer par UNE TAUPE ?

- Ce n’est pas une bestiole ordinaire ; elle avait brisé sa cage et j’ai du la tuer.

- Nos braves guerriers arrivent à contenir la vermine, et même notre Dakar est à la hauteur, je suis rassuré. Mais le chef tourmenteur avait précisé “un spécimen vivant”. Veux-tu le remplacer ?

- Le chef torm.. ? NOOON, Primus, je regroupe mes hommes et j’y retourne.

- Prends ce cyclope avec toi ; il vous aidera si les écureuils vous tendent une embuscade.”


Le ton de la dernière phrase était mauvais et le sous-officier comprit la menace de son supérieur. Le primus se retourna, nous fixa, tout en se demandant ce que deux non-combattants pouvaient faire sur la ligne de front.


- TOI ET TOI, vous connaissez la magie ? Bien, vous accompagnerez cet abruti.

- Mais le Lord Morghoul nous ...

- ... vous tuera si vous ne lui ramenez pas un de ces monstres vivants. La nature est devenue sauvage aux alentours. Capturez le dévoreur Wurm si cela vous chante, ou le premier rongeur aux yeux rouges ; mais préparez de quoi occuper le chef tourmenteur et ses assistants. On a repéré une ferme infestée au nord-ouest.

Ce ton sans appel était une invitation à notre première expérience de terrain. Après avoir confirmé notre arrivée à un officier de notre maison ; qui prit les montures au passage ; nous quittâmes le camp avec la troupe.


La ferme en question offrait un spectacle tout à fait magnifique sur le plan spectral. De jolies volutes d’énergie pure en sortaient de manière régulière. C’était une magie inconnue pour nous, mortitheuges académiciens. Quelque chose que nos professeurs auraient haï tant tout ces relents bruts et bestiaux manquait de maîtrise et d’harmonie. Cette chose maniait les influx magiques, tout comme un titan aurait utilisé un corps ensanglanté pour peindre son arène. Mais cela avait son charme.


“Maîtres extollers, désolé de vous déranger, mais que devons-nous faire ?”


Notre petite troupe ; une vingtaine de prétoriens, trois tourmenteurs et leur cyclopes ; s’étaient arrêtés à l’orée de bois et nous fixaient de manière dubitative.


“L’assaut précédent n’a rien donné, les portes sont trop solides et la bête nous tire dessus sans que nous puissions l’atteindre”


Après la vision spectrale, le retour à la réalité fut un peu difficile. La ferme était une bâtisse isolée au milieu d’une grande clairière, qui semblait aussi artificielle récente. Une gerbe de feu ou d’acide sortait de temps en temps d’une des ouvertures, pour aller s’écraser au hasard aux alentours. On pouvait déduire la portée des tirs en voyant la bordure nette avec la végétation intacte.


Des dépouilles de guerriers étaient restées appuyées contre les portes. Manifestement, ils avaient tenté de les forcer mais la créature avait réussi à garder les battants fermés. Un titan, habitué à réduire les défenses d’une forteresse, n’aurait eu aucun mal à les ouvrir. Malheureusement, cette magnifique machine de guerre ne possédait pas l’intelligence pour piétiner partiellement, ou encore laisser un ennemi en vie.

Le cyclope semblait à la fois vigoureux et placide. Il affichait une bonhommie dangereuse, que l'on retrouve chez les grands fauves. Mon acolyte prit les devants, l'odeur du feu l'avait excité.

Il saisit la corde d'un tourmenteur et sous le feu aléatoire de la créature alla la nouer sur une des portes. C'était un câble de dressage, assez résistant pour supporter l'entrain d'un cyclope mâle en rut. Les tourmenteurs poussèrent le cyclope en avant, tout en se protégeant derrière son corps. Apparemment, le Dakar attendait un signe de ma part pour avancer aussi ; mais il était trop tôt pour cela.

Le cyclope fut désarmé et attaché à la porte principale du bâtiment. L'acolyte et un tourmenteur allèrent planter son fauchon quelques pas plus loin. La créature ne comprit pas tout de suite son rôle. Les tirs étaient lents et en cloche, et ses réflexes lui permettait d'éviter les tirs, comme au dressage.

Une boule d'acide éclaboussa une partie de son armure. Manifestement contrarié, il se frotta et hurla alors qu'il étalait la substance corrosive pour s'en débarrasser. La porte subit quelques coups en réponse à sa douleur. Elle tint bon et le cyclope chercha un moyen de couper cette corde qui l'obligeait à rester à cet endroit maudit. Il testa son allonge maximale, mais là encore, il manquait du mou pour récupérer son tranchoir géant.

La troupe s'était mise à l'abri alors que les tirs s'intensifiaient. L'acide, loin de représenter un danger mortel était surtout un compagnon d'infortune qui venait s'ajouter au manque de viande, de sommeil et de femelles. Les guerriers admiraient ce géant, cette réplique agrandie d'eux-mêmes, affronter de sang-froid la grêle de projectiles comme autant d'insectes désagréables.

Et puis ce fut la déflagration. Le cyclope, alors qu'il esquivait mollement les attaques magiques, chercha l'approbation de son maître dresseur. Durant ce moment d'inattention, une boule de feu éclata directement dans son dos, brûla sa toison à travers l'armure jusqu' ce qu'une fumée grise sorte du casque. La bête poussa un hurlement de désespoir et tenta de fuir vers la forêt. La corde se tendit en un bruit sec, alors que l'un des piliers en pierre de la porte se tordit bizarrement. Puis, tout l'édifice s'effondra.

Les tourmenteurs se précipitèrent vers le cyclope alors que les prétoriens encerclaient les gravats. Seuls un extoller pouvait percevoir la monstruosité qui se cachait en dessous. Nous fîmes partager cette vision aux troupiers présents. La créature vivait encore, et tapie sous les pierres, elle cherchait une occasion meurtrière. Tous reculèrent silencieusement, sans toucher aux décombres.

Enfin, sauf le cyclope, qui après avoir récupéré son arme entreprit de confronter l'auteur de sa blessure. Il avait déposé son casque fumant, pour révéler un visage à moitié rongé par les flammes. Son œil unique brillait de haine pure. Il ne chercha même pas à enlever les débris, ni à localiser la créature. C'est en sautant à pieds joints sous des livres de pierre effondrée qu'il vint à bout de la résistance du monstre de la ferme.

Les tourmenteurs attendirent que sa rage se dissipe pour lui fouetter sa récompense et administrer un sédatif. Un coursier fut envoyé réquisitionner deux chariots ; le maître doloriste allait enfin avoir un spécimen à examiner à chaud.

Après l'arrivée des chariots, en fouillant les décombres, nulle trace de la créature...

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Les courriers ne cessaient d’arriver dans la tente du général Stryker. Malgré tout l’effort que son ordonnance mettait à recueillir leur message au calme, ils clamaient que l’urgence et l’importance de leur mission ne pouvait être compris que par un officier supérieur de la couronne.

Tout d’abord, les khardes avaient non seulement renforcés leurs positions sur les forts au nord du Thornwood ; mais on comptait de plus en plus d’incursions d’escadrilles légères. Léger selon les standards du Khador, bien sûr. Rien de bien menaçant pour un fortin préparé, mais de sinistre augure. Certains avaient même aperçu un warcaster en pleine expédition.

Plusieurs compagnies retranchées avaient dû repousser un assaut ménite inattendu. Une masse de croyants ménites s’était massée dans une charge aussi désordonnée qu’aveugle. Les prisonniers avaient parlé d’appel à la croisade pour délivrer une relique sacrée. Le capitaine en poste a ajouté qu’il n’avait tenu que grâce à l’absence d’artillerie ennemie.

Les crocodiles des marais étaient devenus invisibles. Même l’ambassade avec Barnabas a été rompue. Pourtant, un tel prédateur aurait du être sous surveillance constante.

Comme si cela ne suffisait pas, on déplorait des attaques systématiques de convois de ravitaillement. Les marques rituelles et les odeurs férales qui régnaient sur les lieux des embuscades étaient la trace des adorateurs du Wurm. On y avait joint le rapport d’un ranger qui avait retrouvé les corps d’une compagnie manquante, les côtes cassées et les coeurs arrachés.

Quelques chiens sauvages d’Everblight ont été abattus par un groupe de fourrageurs. Il s’agissait de ces petites bestioles rapides qu’utilise le dragon en guise d’éclaireurs. Aucune autre trace d’infectés pour le moment.

En plus des habituels accrochages qui font le sel de la guerre, des officiers firent part de disparitions dans les rangs. Rien qui ne soit lié à une désertion, car les camarades du disparu qui ont attesté de sa mort au combat ; mais n’ont plus retrouvé de corps le lendemain. Ces événements se sont répétés en divers lieux, en même circonstances.

Le Rhufolk a envoyé une ambassade officielle pour faire savoir qu’il demandait droit de passage dans les territoires de la couronne sur le Thornwood. Aucune taille de l’armée n’a été spécifiée. Aucune demande d’hébergement dans un fort ami n’a été faite. Aux questions de l’intendant, il a été répondu que ces questions de sécurité nationale nécessitait une discrétion absolue.

Les trolls restent cantonnés sur leurs territoires autoproclamés. Nos ambassades sont de plus en plus mal reçues. Et les officiers en charge ne doivent leur vie qu’aux chariots de munitions et de bière qu’ils apportent en guise de bonne volonté. Des kriels à l’est semblent avoir totalement disparus.

Un thaumaturge et tous les membres de sa secte thamarite ont été sauvagement assassinés à Caspia. Inhabituellement, l’attaque s’est faite en plein jour, on compte une cinquantaine de victimes. Les coups portés ont été létaux et rapides, il n’y a ni blessé ni survivant. Un groupe d’une vingtaine de mage hunters seraient en cause. La ville a été bouclée et trois régiments de stormlances ont été envoyés patrouiller la campagne environnante.

Le dernier message était le moins rassurant. Il demandait au roi Raelthorne une abdication sans conditions. Les conditions qui suivaient détaillait les changements administratif à prévoir et le montant des tributs. Enfin, il explicitait les divers sorts qui attendent la famille royale et les habitants de Corvis en fonction de la réponse. Le ton général était vindicatif, plus impérieux sur les conditions, et médical sur les menaces. La missive n’était ni orale, ni posée sur papier mais tatouée sur le dos d’un soldat survivant.

Le général Stryker médita un moment devant cet amas de nouvelles. “Morrow seul sait ce qu’il se passe, mais il semblerait que tout ce qu’Urcaen compte de danger ait décidé de se donner rendez-vous devant notre porte.”