Campagne Journeyman - Phase 4 - Fluff

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07/02/608 : Aujourd'hui ça fait maintenant 1 mois et demi que je ne suis pas parti au combat. Ni moi, ni Illya, ni les autres d'ailleurs. Non pas qu'on s'en plaigne mais l'ennui commence à se faire sentir dans le camps même si le Boucher nous maintient toujours en activité. Quelques bagarres, des vols. Tous punis par l'ablation d'un membre... Ca calme.

07/14/608 : Par Menoth, c'est vraiment mais alors vraiment pas passé loin. Tranquilement installé pour faire ma garde de nuit, l'une des taupes enragées que nous avions capturé m'a carrément sauté dessus, toutes dents dehors. Cette bête m'a pratiquement écorché le bras, j'ai dû l'abattre. Les Seigneurs Gris n'étaient pas ravis de la nouvelle... Mais quoi ? Je vais pas me sacrifier pour épargner une taupe !

07/16/608 : Je sors à peine de l'infirmerie. La blessure est profonde et s'est infectée. Saleté de bestiole, je risque d'y laisser un bras.

07/19/608 : Beaucoup d'agitation du côté des Moustachus (c'est comme ça qu'Illya les appelle). Tout le monde est très excité là-bas... Ma blessure va mieux, je peux rebouger le bras.

07/23/608 : Mika - le nouveau Kovnik depuis la disparition de Gregor - m'a nommé Kaporal. Je serai en première ligne lors de la revue de troupes avant le départ. Je risque de voir de près (et surtout d'être vu par) le Boucher. J'aime assez peu l'idée.

07/30/608 : Mika nous a ordonné de nous préparer au départ. On va bientôt quitter cet endroit, pas trop tôt !

08/08/608 : Ca y est, on a plié bagages, sommes partis. J'écris ces quelques lignes en marchant. L'ordre de marche est inahbituel : les Moustachus ouvrent la colonne. **** partie illisible **** Jamais vu ça.

08/12/608 : Toujours en déplacement. Me suis approché des moustachus et de leur machine. Grosse comme un cheval avec des trucs éléctriques et à vapeur. Vu aussi des lumières magiques je crois.
Nous sommes arrêtés pour la nuit. J'ai vu comment les Seigneurs Gris nous guidaient. Ils suivent l'espèce de grosse machine qu'ils ont construit. Celle-ci semble autonome et change parfois légèrement de direction. On va bien vers le sud/sud-ouest. De temps en temps, elle crachote et ralentit. Et je les ai vu ouvrir un capot et jeter une des taupes que l'on a capturé. Tout de suite après, la machine repart en crachotant une horrible odeur de brûlé.

08/15/608 : Le Boucher a organisé un raid pour aller capturer de nouvelles taupes. Nous en faisons partie. Je parie que la machine consomme plus de taupes que prévu. Si ça se trouve, elles sont comestibles et on aurait pas à bouffer ces horribles rations, patates et soupes. Je bave à l'idée de manger de la viande.

08/19/608 : Nous avons capturé 15 taupes. C'est plus facile quand il y a pas un Trencher Cygnar qui vous arrose à la gatling, y'a pas à dire !

08/26/608 : De retour dans la colonne qui a dû stopper faut de combustible. Nous sommes à quelques lieues du lac Thornmere j'ai entendu. Nous repartons demain.

Il est sympa cet artwork tu l'as trouvé où?

connetable_pa a écrit:Il est sympa cet artwork tu l'as trouvé où?

Aucune idée, ça fait partie de ce que j'ai récupéré depuis le début de l'année.

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Les doloristes avaient monté une estrade dans la plus grande tente du camp, l'arène, traditionnellement réservée aux duels. Un vieil homme masqué manipulait différents cadavres, tout en expliquant ses gestes à haute voix. Un schéma explicatif était peint à la chaux sur une table renversée, bien en évidence du public.

Le parterre était composé de prétoriens en armes. Des hommes d'honneur, des combattants du code Hoksune, dont les mains ne servent qu'à tuer et à honorer leur porteur. Des hommes d'une caste importante, qui ne comprenaient pas pourquoi il devait accorder leur attention et leur patience à un simple doloriste. Aussi vieux et sage soit-il, ce genre d'homme ne fait que torcher les titans, quand il ne joue pas avec un mort ou un blessé.

Ce spectacle était sans honneur. et ils étaient obligés de le suivre en détail, ordre du primus.

"Les résidus que nous cherchons proviennent des substances non digérées par le porteur. Sa volonté est trop faible pour l'assimilation et le pousse à agir de manière violente et aveugle, comme vous avez pu le constater. Ces fragments ont tendance à s'agréger dans la partie basse du foie. Comme nous l'avons vu, pour l'humain, il s'agit d'inciser entre la 3e et la 4e côte du côté droit. Pour cela,j 'ai pris spécimen qui facilitera la démonstration."

Ce spectacle était néanmoins réjouissant par certains aspects.

L'homme allongé semblait avoir des origines khardes, mais ses traits caractéristiques avaient été effacée par la corruption qui le rongeait.Il avait été avant tout choisi pour sa corpulence adaptée à démonstration d'une dissection.

"Observez bien, après cet occidental libidineux, vous devrez le faire sur des mammifères plus petits ; comme ces talpae vulgaris qui pourrissent dans la réserve"

"Je saisis la partie frêle du ventre, puis je remonte jusqu'à sentir l'os. 1 ..2 ... 3 et 4. Je sectionne ces deux dernières côtes (une pince à os apparut dans ses mains). C'est plus facile sur une taupe. L'important est de saisir le plus gros organe de forme triangulaire sans toucher aux autres. Vous ne voulez surement pas pas percer le pancréas ou la bile. L'odeur reste pendant des jours."

"Une fois le foie extrait, vous me l'amenez, à moi ou à mes aides. Ne l'ouvrez surtout pas vous même, à moins de vouloir vous allonger sur cette table. Il y a 46 humains, 167 taupes, 60 lapins et 24 porcs qui doivent être traités avant la nuit. Mes trois assistants et moi-même entendons bien analyser les 297 organes avant qu'ils ne pourrissent. Et si je compte bien, personne ne sortira d'ici tant qu'il ne m'aura pas donné 9 foies. Le vôtre n'a d'ailleurs aucune valeur en soi, sauf si vous avez été corrompu."

Les soldats du 4e régiment de la maison Hakaash se regardèrent. Le primus, et ses sous-officiers, eux, s'y mirent sans tarder. Le dominar avait été très clair, il fallait vider ces cadavres au plus vite avec tous les hommes disponibles.

"Prenez vos dagues et commencez."

[...]

Les reliquats intestinaux avaient été ensuite triés et nettoyés par les doloristes, puis confiés à l'équipe de mortitheuges qui supervisaient la scène.

"Je vois que ces hommes ont travaillé sans gants."

"Le dominar est au courant, ils les enverra en première ligne dès demain où ils chercheront une mort honorable. Leurs barraquements vont être isolés pour la nuit."

"Tant mieux, la contagion doit être évitée."

Le sac de résidus passa de main en main. L'oculus de l'extoller brilla lorsqu'il considéra le contenu.

[...]

La forge d'un cristal d'âme, pratique religieuse courante, ne pose aucun problème à un maître verrier compétent. Pourtant, l'artisan-souffleur ne cessait de poser des questions dérangeantes aux mortitheuges.

"Quelle forme ?"

"Opale commune avec un grain fin"

"Je peux aussi sculpter des glyphes et sertir de ..."

"Pas de fioritures, juste une pierre simple et lisse."

"Ecoutez, cette poudre, je dois savoir ce que c'est. Si c'est du sable de rivière, hé ben il faudrait que je filtre les dépôts argileux, car ça passe mal au four et ca laisse des 'tites marques de fiente à la cuisson."

"Ne filtrez rien, chaque once est plus précieuse que la précédente. Chauffez le brut jusqu'à orange clair et tournez-le en silence. Ensuite vous nous donnerez cette longue pince."

[...]

"Dominar Hexeris, c'est fini"

Le mortitheuge présentait le joyau à bout de pinces, les bras tendus pour l'éloigner de son visage, comme pour éviter une brûlure. La pierre avait le temps de refroidir mais elle dégageait une aura bien plus forte que tous ses fragments réunis.

"Maintenant, tu sais ce que c'est"

"C'est la pestilence d'un dragon à cent pas. Par mes ancêtres. Vous nous avez fait créer un Athanc"

"Tu es à deux erreurs du Vrai. Vous n'avez rien créé, juste recomposé ce qui avait été disseminé. Et ce n'est qu'un fragment, un nourrisson draconique ne tiendrait pas dans celui-ci. Mais il est suffisamment grand pour imprimer sa volonté"

"Sa volonté ? Comme celle d'un ancêtre ?"

"Exact, vous tenez un être sentient entre vos mains, ce qui fait la primordiale même d'un dragon. Nous allons le sertir sur un corps désarmé et le laisser agir selon son instinct, rejoindre sa masse."

"Mais sire, nous n'avons plus d'immortels non-sertis, et ce serait un blasphème pour nos ancêtres."

"Certes, mais un blasphème moins douloureux que désobéir à l'impératrice et laisser un dragon ravager ce monde. Nous levons le camp immédiatement. Ce caillou va nous mener au rocher le plus proche."

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Notre compagnie a quitté le camp à l'aube. Sloan a emmené avec elle tout ce qui pouvait encore marcher, appuyer sur une gâchette ou servir de cible mobile. C'est dire si ils n'ont pas donné des fusils aux cuistots, encore des gamins.

Mon groupe de rangers progresse en amont de la colonne. A part Allister, ce sont des nouvelles têtes pour moi ; tout change trop vite. Nous sommes secondés par des commandos et un groupe de sapeur. Le pack arrière ne contient que des tireurs, même les 'jacks. Alors il faut des tueurs à l'avant pour former le fer, pour empêcher la meute de se débander, pour absorber le choc de la contre-attaque.

Ces dernières semaines ont été très difficiles. Je ne comprends plus ce qu'on fait dans ces bois. Je ne souhaite plus que rentrer à Corvis. Le village vers lequel nous nous dirigeons "aurait reçu la visite de renforts ennemis", c'est tiré du billet du service de reco. Mais ça fait trois fois qu'il brûle ce hameau, trois fois qu'on le reprend, et trois fois que les gars qui le tiennent se font égorger.

La première fois, c'était un assaut kharde en règle. De vrais gentlemen, ils ont même fait des prisonniers et achevé les blessés graves.

La deuxième, c'était la légion du dragon ; les cadavres encore entiers étaient entassés dans des énormes pots de cuissons. Les autres servaient de décoration murale.

La troisième, ... ils étaient revenus ... les habitants. Pas comme un zombie cryx ou un truc du genre. Les vrais habitants qui avaient fuit la guerre étaient tous revenus au village. Comme si rien ne s'était passé, a dit un éclaireur. Le problème, c'est que la compagnie qui est allée vérifier n'est pas revenue, elle.

Aussi, on s'attend plus à rien de notre côté. De toute façon, y'aura un charnier à nettoyer, avec ou sans accrochage préalable. C'est marrant, on reconnait les arbres qu'on avait marqué lors de nos passages. On se sentirait presque chez soi.

Le terrain est accidenté, le 'caster n'a pas voulu prendre de 'jack lourds. Ca fait toujours ça de moins à corder dans les montées. Par contre, on est un peu léger sur l'artillerie. Remplacer un gros defender par deux hunters, ca fait des trous plus petits.

Y'a aussi les trois fêlés de la foudre qui nous accompagne. Ceux qui se promènent avec un bâton électrique sur le champ de bataille quand y'a orage. Sauf que là, ils ont ramené leurs machines avec eux. Et c'est ça qui dit quoi faire, qui nous guide, et qui nous font zigzaguer depuis le matin.

Attention, on va faire une "triangulation". Ca veut dire qu'au lieu de se fortifier dans la baraque la plus solide du village en attendant des renforts qui ne viennent pas depuis trois mois... On va diviser nos forces pour surveiller trois endroits éloignés, autour du village, en pleine nature. Et pourquoi pas tenir le fusil de la gauche pendant qu'on y est ? Mais Sloan ferme sa gueule, l'idée vient de Nemo, et le pacha aime pas qu'on se moque du vieux.

La colonne se divise, nord, sud-est et sud-ouest. Je prends la dernière direction avec mes rangers et un groupe de longgunners. Pas de 'jacks avec nous, va falloir y aller discret. Les ordres sont de contourner le village ; quoiqu'il y ait à l'intérieur, on ne veut pas le déranger.

Le foudreux qui est avec nous a amené sa charrette de bazar technologique. On doit l'aider à planter ces trucs à l'endroit qu'il nous indiquera. Un endroit dépourvu de chemins, ça pèse dans les six cents livres, et ça grince comme un 'jack rouillé. Les gars sont mal à l'aise.

On arrive en bordure du village, mais hors de vue des habitations. C'est parfait, il a besoin d'aide pour construire sa tour à foudre, on l'aide. La structure en métal brille beaucoup trop. On ramène des branchages et on la macule de boue pour éviter les reflets. Le scientifique n'ose pas gueuler, mais il n'est pas content non plus. Les gars sont tout sourire.

Tout semble s'être arrêté. Plus de bruit, plus d'agitations, les ordres sont d'attendre. Quoi ? On ne sait pas. Surement la soupe du soir, ou pour lever le camp. Le scientifique est parti, visiblement son truc est installé ; et il préfère passer la nuit sous la sécurité des jacks.

On voit un bûcheron qui sort du village. Enfin un villageois avec une hache. Ainsi ils sont bien revenus. On dirait que notre caster nous a fait contourner le village pour éviter que ses soudards affamés dérangent les habitants. Sympa de sa part, mais j'aurais bien pris un lit et une bouteille en passant.

Tiens il y en a un autre qui arrive. Par signes, je demande à la longue-vue de vérifier. Pas d'armes, ni d'uniformes, un costume traditionnel du fond du Thornwood et pas la démarche loufoque des zombies. Mince, ils sont vraiment en vie alors que nos gars se sont fait massacrer trois fois. C'est comme la vérole sur une gourgandine. Le truc qui te dit qu'il y a danger sous étal avenant.

Pourquoi est-ce qu'il se met à sentir l'air comme ça celui-là ? C'est pas un sauvage des bois comme les cercleux. Un zombie ? Non ça a pas d'odorat. La nuit tombe et il cherche un truc. Regarde ailleurs, non pas ces buissons, ailleurs. Couille de loup, il se dirige vers la machine. Sur la droite, deux commandos le contournent en silence, la baïonnette au poing.

Tout devient confus, les commandos poignardent le villageois avant que celui-ci n'enlève le camouflage improvisé. L'homme tombe puis se relève et saute à la gorge d'un des soldats. Les longgunners l'alignent et tirent. Le commando revient vers nous, seul. Le second villageois à la hache l'a vu. Il le rattrape d'un bond et le déchiquette sans peine. Une vitesse et une force surhumaine. Nouvelle série de tirs. Le second villageois tombe.

Des pas résonnent. Il y a une force hostile en approche. Les longgunners se positionnent sur deux rangs et les rangers sur les flancs vers l'avant. La menace vient du village et en nombre.

[...]

Les tirs résonnent jusqu'au point de triangulation nord.

Trois salves de dix tirs lourds et ordonnés. Fusil à répétition de longgunners.
Puis suivent des tirs irréguliers. Calibres militaires standards, des rangers.
Puis le silence. Aucun cri ne porte aussi loin.

"Capitaine, le point sud-ouest ne répond plus."

"Que donne les autres points ?"

"Une coordonnée temporaire peut être établie, mais elle devra être affinée par la suite. Le signal est perturbé mais s'améliore. Ce qui provoquait des anomalies sur la ligne est en train de s'éloigner d'ici."

"S'éloigner où ? Je veux un lieu pour sortir mes hommes d'ici."

"Si le signal continue à vitesse et direction constantes, nous nous orientons vers un azimut 45° est. A cinq jours de marche, les prochaines zones d'arrivée probable sont Fisherbrook à 50%, suivie du lac Thornmere à 30%."